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Accueil > Chroniques > A Bordeaux, X-TU pris pour des co(m)s

A Bordeaux, X-TU pris pour des co(m)s

11 octobre 2016

@Anaka - X-TU Architects
@Anaka – X-TU Architects

Vous aurez peut-être entendu parler de la polémique quant aux émoluments touchés par X-TU dans le cadre de la cession en 2016 de leurs droits d’auteur pour la Cité du vin à Bordeaux. C’est sûr, d’apparence, 450 000€, c’est une somme. La presse évoque même le chiffre astronomique de 600.000€ et pousse des cris d’orfraie. Quoi ? Comment ?

Même Alain Juppé, maire de Bordeaux, de se montrer acrimonieux. C’est lui qui a précisé que les « architectes étaient procéduriers », ce dont la presse s’est fait l’écho. Et cet éditorialiste de se plaindre des coups de fils – fatigués sans doute – de l’agence X-TU parce que leurs images avaient été utilisées, et pourquoi pas, mais sans même la mention du nom des architectes. Les photographes partagent souvent le même souci, celui de l’attribution d’un projet à son auteur dans la presse généraliste.

C’est vrai quoi, l’agence X-TU a gagné ce concours à la régulière et si, pour l’inauguration, il n’y avait ensemble rien moins que le président de la république et le maire de Bordeaux, tous bien fiers de cette Cité du pinard, ce n’est pas la faute d’Anouk Legendre de se retrouver sur la photo avec François Hollande et Alain Juppé. Ce n’est pas la faute d’X-TU si leur bâtiment a fait la une de la presse nationale et internationale. En revanche, c’est sans doute rageant de ne voir presque jamais cités les noms des architectes ou de l’agence.

@Présidence de la République - L. Blevennec
@Présidence de la République – L. Blevennec

Que faire sinon donner des coups de fils, en effet de plus en plus exaspérés, à la presse régionale et nationale, laquelle se fiche comme de l’an quarante du nom des archis ? C’est pourtant bien un bâtiment d’auteur qui est publié partout ! Mentionner le copyright, c’est quand même la moindre des choses, même pour des journalistes pressés. Il ne viendrait pas à l’idée aux mêmes de ne pas citer le nom de l’auteur s’ils écrivent d’une peinture ou d’une chanson.

Le problème est récurrent et concerne beaucoup plus d’architectes que les seules stars qui font la Une des journaux. Combien d’articles sont écrits dans la PQR (presse quotidienne régionale) sur l’inauguration ou la livraison de tel ou tel édifice sans que les architectes ne soient mentionnés ? Je me souviens de cet architecte inconnu dont une dépêche, fort intéressante, de l’Agence France presse (AFP) mentionnait en termes laudateurs l’un de ses bâtiments. Le journaliste avait simplement oublié de citer le nom de l’agence d’architecture. Quand l’AFP s’est aperçue de sa bévue, c’était trop tard, la première version de l’article est celle qui avait été reprise dans le monde entier et il était trop tard pour rattraper le coup. Cet homme de l’art aurait dû/pu être (re)connu du jour au lendemain dans le monde entier, au moins pour un jour. Il demeure à ce jour un parfait inconnu.

Surtout, le plus dérangeant dans cette affaire dite des droits d’auteur de la Cité du vin, est que cette presse qui aujourd’hui crie au loup avec véhémence est la même qui encensait le projet lors de sa livraison. Il n’y avait pas alors assez de superlatifs dans le dictionnaire : « Architecture novatrice… [et] nouvel emblème culturel, touristique et architectural de Bordeaux » France TV Info ; « rondeur sans couture » IntraMuros ; « nouveau temple de l’œnologie [et] le Guggenheim qui manquait à Bordeaux » Libé. Etc.

Et Le Moniteur de citer le président de la République : « Je veux saluer l’exceptionnelle qualité du bâtiment, ce n’est jamais facile pour un élu de faire un choix d’architecte et jamais facile pour des architectes de faire comprendre le sens de leur geste, qui suscite toujours le débat, mais c’est aussi le débat et la controverse qui rendent les équipements lumineux, et c’est le cas aujourd’hui ». Juppé lui-même parlait non sans fierté d’un « nouveau Guggenheim ». Et la presse s’en faisait abondamment l’écho. Le même aujourd’hui ironise et explique, à propos des 450 000€ en droits d’auteur, que « la Cité du vin ce n’est pas le nouveau Guggenheim ». Et la presse de s’insurger. Faudrait savoir…

@Ville de Bordeaux
@Ville de Bordeaux

Pourtant, ce bâtiment connaît un extraordinaire succès. Le nombre de visiteurs attendus est largement supérieur aux estimations initiales et la silhouette de l’ouvrage, devenu logo mondial, est ‘marchandisée’ à toutes les sauces au vin. Bref le projet est réussi au-delà des espérances de tous. Que les architectes, les créatifs de l’histoire, s’interrogent quant à une juste rémunération de l’intelligence, c’est la moindre des choses.

D’ailleurs il est permis de penser qu’une grande ville comme celle de Bordeaux, dont le maire est un certain Alain Juppé, dispose de services juridiques ad hoc et que ces mêmes services n’auraient pas recommandé la signature d’un agrément d’un tel montant sans la certitude qu’il s’agissait bien là de la valeur de la prestation. Outre le fait d’avoir désormais les mains libres pour toute exploitation commerciale actuelle et future, sans doute que la mairie de Bordeaux* a pertinemment calculé son intérêt. Sinon il n’y aurait pas eu d’agrément. Ils ne sont quand même pas débiles à la mairie de Bordeaux !

Et soyez sûrs que si le bâtiment avait été complètement raté et que personne n’en parlait plus et que personne ne le visitait et qu’il ne valait pas un pet de lapin, Bordeaux n’aurait pas lâché 450 000€. Alors où est le problème dont s’émeuvent soudain Alain Juppé et la presse locale ?

Voyons. La somme de 600 000 euros est issue du conseil municipal qui a voté la motion concernant, entre autres, l’achat de tous les droits d’auteur. En effet, cette motion inclut également le paiement d’une prestation de 150 000€ relative au dessin et l’installation du mobilier. Sur un projet de 81 M€, 150 000€ d’honoraires pour le lot mobilier, ce n’est pas un château bordelais à boire. Mais l’amalgame est vite fait. Et c’est 600 000€ que ces vilains architectes vont empocher. Ah les méchants procéduriers…. Et les mêmes, presse et politiciens confondus, qui encensaient le projet, à juste titre puisque c’est un succès qui dépasse toutes leurs espérances, sont les mêmes aujourd’hui à faire des remarques grinçantes.

« On ne voulait pas vendre nos droits intellectuels sur la Cité du Vin, ce n’est pas dans nos habitudes. Nous n’avons forcé personne à acheter, c’est la ville de Bordeaux qui a insisté ! » se défendent les architectes Anouk Legendre et Nicolas Desmazières. C’est vrai que l’on se demande quel serait leur intérêt d’architectes, même casse-pieds, d’aller au clash avec le maire de Bordeaux, peut-être futur président de la république ? Ils sont débiles chez X-TU ? Pas que l’on sache !

@X-TU Architects - Ville de Bordeaux
@X-TU Architects – Ville de Bordeaux

Noter d’ailleurs que c’est au travers d’un article publié par Vitisphère, un magazine spécialisé consacré au vin et à l’œnologie, que l’on apprend ainsi que la valeur, disons habituelle, pour les droits d’exploitations commerciales de l’image d’un bâtiment est d’environ 200 000€. Bref, X-TU n’a pas décroché la lune. Alors pourquoi tout ce ramdam ?

Lors d’un conseil municipal, la mairie a dû, à bon droit, faire état de la signature de cet avenant au contrat initial. C’est le jeu politique que l’opposition s’insurge contre une «nouvelle dépense» : quoi ? 450 000€ pour des droits d’auteur ???? A des architectes ? Il suffisait alors à la presse de tomber du ciel, de flairer la bonne histoire, et Sud-Ouest de titrer sur ‘Le très cher droit à l’image de la Cité du vin’. C’était parti.

Entre raccourcis de la presse généraliste et affolement médiatique, c’est encore l’image de l’architecte qui est écornée. Parlant des associés d’X-TU, « ils se prennent pour Franck Gehry », raille désormais Fabien Robert, adjoint à l’urbanisme de la ville de Bordeaux. Ne restait plus à Juppé qu’à se justifier, ce qu’il a fait en grinçant, au lieu d’assumer le contrat signé par ses services. D’autant que, miracle, une dotation européenne d’un montant équivalent, est tombée du ciel. Heureux hasard sans doute mais les architectes, soudain vilipendés, sont les seuls à se retrouver Gros-Jean comme devant. Certes cela va mieux en le disant avec un chèque de 450 000€ mais quand même.

En matière d’architecture, au-delà de la médiocrité de la presse et de la veulerie politicienne, ce que signifie toutefois cette histoire est une bonne nouvelle à l’usage de tous les architectes : l’image de vos bâtiments a de la valeur et vous êtes propriétaire de ces droits. Les circonstances de chaque ouvrage sont forcément différentes mais, toutes proportions gardées, ses auteurs disposent désormais d’une échelle de prix. CQFD !

Christophe Leray

*La mairie de Bordeaux a cédé ces droits à la Fondation pour la Culture et les Civilisations du Vin contre un pourcentage des recettes.

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Par Christophe Leray Rubrique(s) : Chroniques, Politique Mots-clés : Bordeaux, Droit d'auteur, Gironde, X-TU

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