La surélévation d’un immeuble à Paris est souvent un exercice de style. Il y a la vue de la rue et la vue de chez soi. Sur ce petit projet de 66 m² plus une extension de 15 m² livré en juillet 2018, l’agence parisienne WY-TO (Pauline Gaudry, Yann Follain) s’appuie sur l’expression des toits pour dévoiler un jeu de pentes décalées qui laisse entrer la lumière zénithale. Communiqué.
La surélévation de cet immeuble traditionnel s’intègre dans le rythme de la rue, parmi les variations de hauteur des immeubles voisins.
Ce projet a fait l’objet d’échanges avec les architectes des bâtiments de France afin d’inscrire dans le paysage de la butte aux Cailles, quartier classé et emblématique du vieux Paris. Son expression de façade reprend celle des niveaux inférieurs avec des hauteurs de baies plus élancées.
Le calepinage du zinc utilisé en toiture tranche sobrement avec l’enduit de l’immeuble et apporte une nouvelle vibration. Tout laisse à penser que ce nouveau volume de toiture est simple et unitaire.
C’est en découvrant l’intérieur des deux logements que l’expression des toits se dévoile en un jeu de pentes décalées qui laisse entrer la lumière zénithale.
Ce principe offre des hauteurs différentes qui permettent d’identifier les espaces intérieurs dédiés à différents usages : une belle hauteur sur les séjours et des hauteurs moindres pour les espaces dédiés à la nuit.
Chaque appartement possède son identité : l’un ouvre sur une généreuse terrasse et possède une mezzanine, tandis que l’autre bénéficie d’une surface au sol plus généreuse et d’un volume arrondi sur lequel glisse la lumière. Ce volume accueille également la cage d’escalier courbe baignée de lumière naturelle.